23- Le Sophiste,
de l'Être,
ARISTOCLES-Platon,

[Dialogue, Genre logique, scolaire, dichotomique, dialectique]
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Kerameikos, n° 871, Musée Archéologique, Athène,
"la parole : tout aussi traumatisante que la langue des signes !"

Dire, c'est dire la Vérité, fût-elle fausse ! (Sophistes ..),
D'où le reproche fait au menteur !
 


Avec le Gorgias, le Sophiste est le dialogue où Platon s’attaque le plus radicalement à ses adversaires, maîtres en rhétorique et en tromperie.

Si le Gorgias met en scène une discussion avec trois sophistes successifs (dont on a pu dire qu’ils étaient comme trois visages, ou trois masques d’un même personnage tour à tour charmeur, hypocrite et tyrannique - Gorgias, Polos, Calliclès),
le Sophiste ne met pas en scène aucun sophiste particulier.

La discussion se fera cette fois-ci en son absence. Il s’agit cette fois-ci de déterminer ce qu’est un sophiste en tant que tel, de le dire dans son être, lui qui semble toujours nous échapper et nous confondre par ses ruses verbales.

Définir le sophiste, c’est se prémunir contre les pièges qu’il nous tend, en comprenant tout ce qui le sépare de l’’authentique philosophe.

C’est donc, en creux, le statut du penseur et ami de la sagesse qui est en jeu, la possibilité même que l’exercice de sa parole ne se confonde pas avec un vain bavardage.

Quand, dans ce dialogue, Socrate et son interlocuteur parlent de l’être, ce n’est jamais parce ce sujet serait, en soi, « philosophique », mais parce qu’ils ont absolument besoin de résoudre un problème précis, qui leur permettra ensuite de prendre le sophiste au piège de ses mensonges.
La question de l’être ne vaut pas en soi. Le philosophe ne se perd pas dans les abstractions par plaisir, au contraire du Socrate perché sur son nuage que présente Aristophane dans les Nuées 
Fulcran Teisserenc, par Nicolas Rousseau,
(Nulle promotion particulière pour cet ouvrage, c'est "disons" une "entrée" qui a eu l'art de me séduire !!)

Commentaires
voir Protagoras, Gorgias,

Wikipedia,